Pêche d'un pageot au Slow Jigging

Slow Jigging #78

Venu tout droit du Japon, cette toute nouvelle technique de pêche révolutionnaire arrive enfin en France ! Demandant une gestuelle beaucoup plus lente que le jigging classique, elle s’en distingue également par un matériel beaucoup plus léger et une approche beaucoup plus technique. Le jigging classique est également nommé speed jigging. Comme l’indique cette appellation, l’animation est très rapide et consiste en une récupération très énergique. Le rythme des jerks est très élevé et cette pratique s’avère éprouvante physiquement. Elle est donc réservée à des personnes suffisamment sportives et ne peut être pratiquée longtemps par bon nombre de pêcheurs. Le Slow Jigging est différent car il demande beaucoup moins d’efforts et peut être pratiqué par tous. L’animation est également beaucoup plus technique et fait appel à bien plus de sensibilité et de subtilité.

Dernière mise à jour le 18 décembre 2018

Voir le catalogue

1

Aussi bien à la descente qu’à la remontée !

Alors qu’en jigging rapide le jig est ramené par jerks du fond jusqu’à la surface dans un mouvement ascensionnel en continu, le slow jig travaille aussi bien à la remontée que lors des relâchers grâce à son design unique. 50 % des prises se font en effet lors de cette phase de relâcher. C’est cette capacité à pêcher à la descente qui fait toute la différence ! Un peu d’ailleurs comme la pêche à la dandine.  Plutôt que de récupérer sans cesse son leurre, le pêcheur passe autant de temps à faire des remontées lentes et douces qu’à effectuer de descentes contrôlées de son slow jig. Il manie donc deux fois moins qu’un pêcheur pratiquant en speed jigging. Lorsqu’on pêche toute une journée, la différence est plus qu’importante car on se fatigue ainsi beaucoup moins ! 

Top Sea Z Slow Jig

2

Un rythme plus lent

En slow jigging, le rythme est d’environ d’1 coup de scion toutes les 1 à 2  secondes. C’est beaucoup plus lent qu’en jigging classique ! Il faut en effet laisser le temps au leurre ainsi manié d’effectuer sa très large embardée latérale. Grâce à son profil spécifique, ses écarts sur les cotés sont beaucoup plus marqués (long slides et long fall) car il est beaucoup plus planant. Il part latéralement de façon horizontale dans un fort dérapage latéral. Ce n’est donc que lorsque le pêcheur reprend contact avec le jig à la fin de son embardée qu’il peut répéter sa traction. 

La récupération au moulinet est aussi beaucoup plus lente puisqu’il suffit d’un quart à un demi-tour de manivelle pour être efficace avec cette technique ! Sur les actions les plus lentes et offrant le moins d’amplitude, il sera même possible de n’effectuer qu’un 1/8 de tour de manivelle voire aucun tout en restant efficace ! 

Enfin, le temps laissé à faire redescendre le jig diminue de moitié le rythme de l’animation. Avec son profil asymétrique, le slow jig descend en papillonnant sur lui-même à l’horizontale ou en effectuant une descente en feuille morte très lente. Une forme de rolling extrême et de larges écarts qui sont très attractifs sur les poissons. Le pêcheur doit donc attendre de sentir à nouveau le poids de son leurre après la descente avant de redonner un jerk.

Animation slow jigging

3

Un maniement différent

L’amplitude des mouvements est également différente. Alors que la gestuelle du speed jigging est de forte amplitude, celle du slow jigging peut s’effectuer avec un mouvement de 15 / 20 cm à peine lors des tractions. Il doit également « rendre la main » au maximum entre deux jerks afin que le leurre termine son embardée. Alors qu’il est conseillé de taper dans le leurre pour le faire jerker en jigging classique, l’animation en Slow Jigging est donc bien plus douce et souple. C’est d’ailleurs bien plus le ressort de la canne qui impulse l’écart latéral du slow jig que le pêcheur lui-même ! 

Il lui est également possible d’effectuer une grande traction (long pitch) puis de rabattre soudainement le scion de sa canne vers la surface (long fall). Le leurre redescend alors doucement en pêchant tout seul par ses mouvements imprévisibles. En somme, on laisse le leurre faire le travail grâce à la gravité!  Le pêcheur doit alors attendre parfois plusieurs secondes avant de ressentir à nouveau son jig, ce qui est autant de temps à ne pas manier ! Cette action est d’ailleurs d’une redoutable efficacité !

Beau pageot pris au printemps 2015 en slow jigging

4

Schéma, action Slow Jigging

Les avantages du Slow jigging

Le slow jig pêchant autant à la descente qu’à la remontée, il sera possible de n’exploiter que les couches d’eau à proximité immédiate du fond afin de viser les espèces benthiques. Il est ainsi possible de ne pêcher que dans les 10 premiers mètres sans avoir à remonter systématiquement son jig jusqu’à la surface. 

Il permet également de ne cibler qu’une zone précise. Contrairement au jigging classique ou le leurre passe rapidement à travers les couches d’eau, le slow jig permet d’insister longuement sur un secteur déterminé. En produisant un maximum de mouvements sur un espace réduit, il est également excellent sur les poissons éduqués ou difficiles qui n’auraient pas mordu sur un leurre rapide. 

En demandant moins de mouvements, moins d’énergie dans vos gestes ainsi qu’un rythme bien plus lent, le slow jigging est donc bien moins fatiguant que la plupart des techniques habituellement utilisées dans les pêches verticales. En permettant également de toucher des poissons peu actifs en jouant sur leur seule agressivité, cette technique est également très prenante et vous permettra de capturer de nombreux poissons en toute facilité.

5

Denti 5,5 kg pris au Slow Jigging avril 2015

Le Slow Jigging en pratique

Le slow jigging doit se pratiquer au maximum à la verticale pour un contrôle parfait du leurre. Il conviendra donc d’adapter sa plombée à la profondeur ainsi qu’à la vitesse de votre dérive. Un vaste choix de slow jigs sera donc nécessaire. On pêche avec le talon sous l’aisselle pour une bonne gestuelle et un minimum de fatigue. Vous constaterez vite que cette position est la plus agréable et qu’elle permet de ne fournir qu’un minimum d’efforts. Le maniement initial s’effectue en abaissant et en relevant la canne parallèlement à la surface. De cette position initiale, il sera possible de baisser le scion ou de le relever lors de l’animation afin de faire varier l’action de votre jig.

La gestuelle de cette technique est exprimée au Japon par le terme Pitch. Difficilement traduisible, Pitch peut être interprété comme étant une tirée, un geste, une animation. Les japonais distinguent ainsi différents types de maniements dans le slow jigging : 

  • Le slow pitch : série de tirées courtes (15/20 cm) exécutée à un rythme lent (1 coup de scion doux toutes les 1 à 2  secondes). La récupération au moulinet s’effectue à la traction à raison d’1/8 à 1 / 2 tour de manivelle par tirée.
  • Hi pitch (ou High pitch) : série de tirée de grande amplitude où la canne est levée haute vers le ciel doucement et progressivement. Il conviendra d’attendre canne levée que le scion termine de travailler le leurre. La récupération au moulinet est d’environ 1 tour de manivelle par tirée. 
  • Long fall : le scion est rabattu violemment vers l’eau. Ce geste est souvent effectué  après un Hi Pitch pour avoir une grande amplitude. Il peut aussi l’être après un slow pitch en cas de touche afin que le poisson attaque à nouveau. Le slow jig coule alors doucement à l’horizontale en virevoltant de manière attractive. Le pêcheur devra attendre que le jig pèse sur le scion avant d’enchainer sur d’autres maniements. 

La technique du Slow Jigging est en fait la combinaison de ces différents types de maniements exécutés à des rythmes changeants. Il sera nécessaire que cette gestuelle reste toujours relativement lente afin de bénéficier de la faculté du slow jig à être attractif à la descente. Comme pour toutes pêches aux leurres, des variations dans le tempo ainsi que dans  l’amplitude du geste rendront votre jig plus vivant et donc bien plus attractif. 

La canne étant très souple, le ferrage devra être très appuyé. Il sera en effet nécessaire de compenser son élasticité en levant haut la canne tout en moulinant très rapidement plusieurs tours afin d’ ancrer profondément les hameçons dans les mâchoires puissantes du prédateur. Il faudra répéter au moins deux ou trois fois ce type de ferrage, aussi bien à la canne qu’au moulinet afin de ne pas subir de décrochages intempestifs. 

La canne étant très parabolique lors du combat, le poisson sera généralement treuillé par le seul moulinet canne basse. Les pêcheurs européens n’ayant pas l’habitude de ce type d’action devront ainsi se familiariser à cette manière de combattre. Pour en avoir essayé, sachez que vous serez étonné de voir les courbures impressionnantes de ces cannes au regard de leur incroyable finesse. Sensations garanties ! 

6

Poissons visés

Les poissons que vous pourrez capturer en slow jigging sont nombreux. Quasiment tous les prédateurs marins ou presque seront intéressés par ce type de leurres. Prés du fond, vous toucherez ainsi des espèces benthiques telles que dentis, pagres, chapons, cerniers, etc. En pleine eau, il sera possible de pêcher toutes les espèces pélagiques comme les sérioles, les pélamides, les thonines, les bonitous, etc. D’autres espèces répondent également très bien à ce type de leurres telles que bars, lieus, maigres, etc. 
Sachez enfin que ce type de leurre fonctionne également à merveille sur toutes les destinations exotiques

Voir le catalogue

© Top Fishing, T: 04 42 10 93 20 -  Avenue Albert Camus (Marines du Port) - 13960 Sausset-les-Pins (France) - N°Siret 40210676900010