Test du nouveau Mitchell 498 #174

Cette année encore, Mitchell renoue avec la légende en revisitant le célèbre moulinet 498 qui avait régné en maître dans les années 70 et 80 sur les côtes Françaises et acquis ses lettres de noblesse aux quatre coins du monde. Désormais décliné en 4 modèles, la gamme couvre tout l’éventail des techniques actuelles, du lancer léger aux pêches fortes en mer. J’ai choisi de m’intéresser tout particulièrement au 298 qui me semblait être le moulinet à tout faire par définition ! Effectivement, sa polyvalence en fait un compagnon très utile si vous désirez passer d’une pêche à soutenir à une pêche plus active au lancer selon les conditions du moment.

Dernière mise à jour le 18 décembre 2018

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Nouveau Mitchell 498 vue eclatée

Les spécifications du 498

D’un poids de 580g et d’un ratio de 5,6/1, ce moulinet est équipé de 6 roulements à billes et d’un anti-retour infini permanent. Je le trouve esthétiquement réussi avec sa grosse poignée en néoprène et son rotor ajouré. Sa fluidité est correcte, il faut se souvenir que c’est un moulinet d’entrée de gamme, on ne peut pas lui demander la douceur de rotation des grandes marques Nippones.

La finition est excellente, il n’y a aucun défaut apparent. Très agréable en main, il donne tout de suite une impression de solidité et de fiabilité, nous allons voir ce qu’il a dans le ventre !

Le moulinet 498 très robuste puissant et performant

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La mécanique du 498 partie 1

La bobine en aluminium ajouré est d’un diamètre de 60mm, ce qui permet des lancers lointains comme nous allons le voir. On aurait souhaité une bobine supplémentaire en graphite, toujours bien utile pour adapter sa pêche selon les difficultés rencontrées… le cliquet de frein est sonore, il couvre parfaitement le bruit des vagues. 

Le bouton de frein possède un joint d’étanchéité réellement efficace qui va protéger la pile de frein composée d’un disque en carbone et de deux disques en feutre. Cette association carbone /feutre est inédite, j’aurais préféré du 100%carbone mais force est de constater que sa puissance de freinage est conforme à ce qui est annoncé, soit 8kg. Il peut même aller un peu au-delà, mais sa bonne plage d’utilisation reste les 3/7kg, ce qui permet de mater la plupart des poissons de nos côtes. Sa progressivité est bonne, mais je vous conseille de graisser légèrement les disques en feutre pour l’améliorer encore.

L’axe en acier inox de qualité marine mesure 5,5m de diamètre, bien dimensionné donc pour supporter les efforts du frein. Sous la bobine, un jeu de cale permet de régler la disposition de l’enroulement (conique, droit, conique inversé) selon vos préférences.

Corollaire du frein, le rotor doit être à la hauteur et ne pas flancher sur les tirées brutales. Celui-ci est en composite à forte teneur en carbone. Bien qu’ajouré au maximum, il est très rigide et ne se déforme pas sous la contrainte, c’est une réussite. L’arceau de Pick-up est surdimensionné et le galet tourne parfaitement, il est monté sur un roulement. A noter qu’un mécanisme simple de sécurisation du rotor permet d’éviter les rabats intempestifs du pick-up.

le Mitchell 498 renoue avec la légende. La bobine en aluminun ajouré du Mitchell 498. La vue du Rotor.

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La mécanique du 498 partie 2

Mitchell a opté pour un anti-retour permanent sur ce modèle, donc pas de levier de débrayage, ce qui est une bonne chose car cela évite de possibles entrées d’eau dans le mécanisme interne. Cet anti-retour est de bonne qualité et son étanchéité est correcte, sans être totale.`

Le train d’engrenage du 298 est de bonne qualité. La roue de commande en alliage de zinc est bien proportionnée et portée par deux roulements. Sa cohésion avec le pignon se fait sans jeu parasite. Le système d’oscillation est basé sur la très classique came en S, et celle-ci possède un petit roulement qui diminue les frottements. L’enroulement obtenu est très régulier, ce qui améliore bien entendu les lancers.

Le nouveau Mitchell 498 en pêche eaux douces. La vue du arceau et de l'anti retour du Mitchell 498. Le train d'engrenage du 298. Le cartel Lateral. Le nouveau Mitchell 498 Rotor.

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La mécanique du 498 partie 3

Toutefois, l’ensemble des engrenages manque de graisse et une petite révision s’impose à mon avis dès le départ afin de prévenir les risques de « grattage » à long terme. Ce n’est pas bien compliqué, il suffit d’enlever le rotor puis de démonter le carter latéral et d’appliquer un peu de graisse de bonne qualité aux endroits stratégiques à l’aide d’un petit pinceau. Cette opération ne prend que 10 minutes et améliorera grandement la longévité du moulinet.

L’étanchéité générale du bâti est bonne et toutes les pièces internes sont à priori inoxydables ainsi que la visserie, ce qui permettra donc à ce moulinet d’affronter la mer sans soucis particuliers, c’est un point important.

La manivelle en aluminium se visse directement dans la roue de commande, ce qui procure d’avantage de puissance et évite toute forme de jeu. La poignée par contre ne se démonte pas, ce qui est dommage car c’est un endroit où il faut déposer régulièrement une petite goutte d’huile. D’autre part, j’ai constaté un léger bâillement (flèche rouge) entre la poignée et la manivelle qui provoque un claquement désagréable. On peut le faire disparaitre facilement en ligaturant un petit bout de laine dans l’interstice. Cette poignée est très confortable en action de pêche et permet d’exercer beaucoup de force en rembobinant.

Le Micthell 498 pour le surfcasting L'étanchéité du bati. Manque de graisse. Le mitchell 498 léger baillement sur la manivelle.

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Le moulinet 498 en pêche

Voilà pour son anatomie, passons maintenant à ses performances en action de pêche. Le 298 est un bon lanceur, on dépasse facilement les cinquante mètres avec des leurres classique et bien plus avec des casting jigs et des plombées lourdes. Son usage en surf casting léger est parfaitement envisageable. Aucunes perruques à déplorer, même après plusieurs centaines de lancers, que ce soit avec de la tresse ou du nylon.

Agréable d’utilisation, sa vitesse et sa puissance de récupération sont des atouts précieux. Son rotor sécurisé évite aussi de perdre des montages au lancer, c’est un plus appréciable également ! Son frein régulier ne pose aucun problème sur les poissons de taille moyenne et il y a fort à parier que ceux de plus de 10kg prendront le chemin de l’épuisette grâce à lui.

Le Nouveau Mitchell 498. Le nouveau Mitchell 498 en pêche eaux douces.

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Notre avis sur le Mitchell 498

En conclusion, le Mitchell 298 est un honnête moulinet et son prix le place parmi les meilleurs de sa catégorie. Je ne lui ai trouvé que des défauts mineurs, que l’on peut corriger facilement. Robuste et fiable, c’est un investissement judicieux si vous désirez vous faire plaisir sans exploser votre budget ! Mitchell signe là un retour en force sur le marché, avec un produit abordable et de qualité.

Le nouveau Mitchell 298.

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