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No-Kill en mer, catch and release, introduction #279

Que ce soit une obligation légale ou par choix personnel, la pratique du "no-kill" s’est largement développée pour toutes les pêches en mer. Cependant, il serait plus approprié de parler de "catch and release" (N.D.L.R. : attrape et relache) que de "no-kill" (N.D.L.R. : pas de mise à mort) à proprement parler. Car si beaucoup de pêcheurs libèrent effectivement leur prise, cela ne signifie pas pour autant que celle-ci restera vivante une fois relâchée. Ainsi, un poisson est fragile et de mauvaises manipulations hors de l’eau, un matériel inadéquat, une mauvaise gestion du combat (ex : en pêche profonde) ou encore une mauvaise relâche peuvent à terme le condamner — ce qui n’était certes pas le but premier ! Voici donc quelques conseils utiles qui vous permettront de manipuler et de libérer vos poissons dans les meilleures conditions possibles.

Dernière mise à jour le 18 décembre 2018

En évitant de désarticuler la mâchoire, la prise par la gueule est parfaite pour le bar

Le no-kill : une obligation légale ou une éthique personnelle

Avec l’avènement de la pêche aux leurres, la pratique du "no-kill" s’est fortement développée depuis plusieurs années. Cette relâche est pratiquée de multiples manières selon les pêcheurs et leurs convictions. Certains libèrent ainsi systématiquement toutes leurs prises en privilégiant uniquement l’aspect sportif de la pêche. Le poisson est alors considéré comme un partenaire de jeu et tout est mis en œuvre pour qu’il survive. D’autres pratiquent un prélèvement raisonné en ne conservant qu’une partie de leurs prises. Les proportions de poissons conservés par rapport à ceux qui sont relâchés dépendent dans ce cas d’une éthique personnelle. Le choix de la relâche ou de la conservation d’un poisson peut être liée à une décision personnelle mais également à la prise elle-même. Ainsi, un grand nombre de pêcheurs estiment que les individus trop jeunes ne s’étant pas encore reproduits seront libérées (ex : pour le bar, cette taille est de 42 cm). Notez d’ailleurs que cette maille biologique peut être supérieure à la taille légale. Dans la même logique, les femelles en période hivernale seront relâchées. Inversement, les poissons trop abimés et n’ayant que peu de chances de survie seront gardés. Ce type de « pêcheur responsable » ne prélève que de manière raisonnable et réfléchie pour une consommation familiale et ne cherche pas à remplir son congélateur.

Une tenue par le fil est une pause est très sécurisante avec un leurre doté de multiples hameçons et avec un poisson aux dents tranchantes comme le sabre
Un inchiku peut être tenu à pleine main car les hameçons restent éloignés de la main

Les textes, et leur application

Mais outre le choix personnel du pêcheur, de nombreuses législations encadrent désormais la pêche de loisir et rend le "no-kill" obligatoire dans certaines circonstances. C’est tout d’abord le cas pour les tailles légales de certaines espèces qui sont définies par l’arrêté du 29 janvier 2013 modifiant l’arrêté du 26 octobre 2012 dont voici le texte officiel.

Ainsi, le pêcheur a l’obligation légale de relâcher toute prise dont la taille est inférieure à celles imposées par cet arrêté sous peine d’une amende. 

D’autres lois liées à certaines espèces en particulier sont également rentrés en vigueur depuis quelques années. Avec les nouvelles réglementations européennes concernant la pêche du bar ou encore celle du thon, la pratique du "no-kill" n’est plus même un choix éthique mais une réelle obligation. Ainsi, la pêche du thon n’est autorisée durant certaines périodes qu’en "no-kill". Il en est de même depuis quelques années pour le bar dans certaines régions françaises (au-delà du 48eme parallèle). Au moment où nous écrivons cet article nous ne savons d’ailleurs pas encore quelles seront les nouvelles réglementations pour 2018 mais il semble déjà que celles-ci seront encore plus contraignantes. Concernant le thon, il est à noter qu’il est nécessaire de posséder une autorisation délivrée par les affaires maritimes pour sa pêche en "no-kill". De même, sa conservation ne peut se faire que durant une certaine période, avec une des rares bagues données par les affaires maritimes (demande par un formulaire spécifique) et pour des spécimens dépassant les 30 kg ou 115 cm. 

Quelle que soit donc l’éthique personnelle de chaque pêcheur de loisir, la relâche et les notions élémentaires du "no-kill" font donc désormais partie de son quotidien. Et quitte à libérer un poisson, le pêcheur sportif doit dorénavant savoir comment faire pour que celui-ci puisse avoir les meilleures chances de survie après avoir été libéré.

Loup de 7 kg tenu par la gueule et soutenu sous le ventre

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