un joli saran !

Les pêches d'été #30

Pêcher la soupe est un vrai plaisir estival, mouillage ou en dérive, sur la roche, quels appâts… voici tous nos conseils !

Dernière mise à jour le 18 décembre 2018

1

À la soupe : La pêche des poissons de roche, roucaous, girelles, sarrans, rascasses, …

La pêche des poissons de soupe que l’on appelle aussi pêche de roche ou encore pêche à la palangrotte représente une valeur très sûre des pêches en bateau estivales. Cette pêche traditionnelle en Provence se pratique à la canne à buscle ou à la ligne à main sur les petits fonds côtiers, rocheux de préférence et de 10 à 50 mètres de profondeur, du printemps à la fin de l’été. Si les prises ne sont pas toujours très grosses, elles sont toutefois quasiment assurées et brillent par leur diversité. Convivialité et résultats garantis pour le plus grand bonheur des novices et des plus petits.

2

Le bon choix des postes pour pêcher la soupe :

Qualifiée de pêche facile tant les prises semblent se disputer au fond de l’eau pour se faire attraper, la pêche des poissons de roche demande toutefois une bonne organisation pour être productive sur la durée. Pour partir sur de bonnes bases, il est essentiel de choisir son secteur de prospection en privilégiant les zones à dominantes rocheuses, mais sans rechercher pour autant des reliefs trop chaotiques, gourmands en montage. L’idéal est de sélectionner une zone de fonds mixtes au relief régulier composé de roches, de  tâches de sables et d’herbiers de posidonies : Le portrait robot d’un poste typique pour pêcher sans trop d’accroc de nombreux roucaous (labres), sarrans et girelles...

3

Au mouillage ou en dérive, deux approches pour pêcher la roche

La pêche de roche se pratique aussi bien au mouillage, en amorçant par le fond (avec un feeder ou un sac à broumé immergé) ou par la surface lorsque les touches s’espacent, qu’en dérive, prospectant des zones plus larges porté par le courant. Si vous préférez pêcher à l’arrêt, mais sans brouméger, il faudra changer de poste assez fréquemment sous peine de voir ralentir le rythme des touches. Les pêcheurs les plus habiles réalisent presque à chaque remontée des doublés ou des triplés de poissons.

Avec une canne un peu longue (3m ou 3m30), vous pourrez lancer vos montages et prospecter une zone plus large autour du bateau ancré. C’est la technique utilisée par les compétiteurs de pêche à soutenir bateau. Les montages sont lancés, parfois à plus de 50 mètres de l’embarcation et sont ramenés lentement par tirettes successives. Ces lancers du bateau s’effectuent par un mouvement de balancier sous la canne : les lancers par-dessus l’épaule sont à proscrire à bord, surtout avec des montages palangrotte comportant plusieurs hameçons et d’autant plus si vous êtes nombreux sur le pont.

Un pêcheur averti en vaut deux !!

4

Le matériel et les montages pour pêcher la soupe

Pour le plaisir des sensations et l’efficacité en pêche, privilégiez du matériel léger et des montages fins et sensibles. La buscle, scion de canne quasiment élastique, est « obligatoire » si vous pêchez à la canne pour visualiser et ressentir les moindres secousses. Avec un nylon de 24 à 28/100 sur le moulinet, un bas de ligne palangrotte avec plomb terminal de 20 à 60 grammes et 2 ou 3 empiles courtes montés sur de petits hameçons en taille 8 à 12, vous êtes prêt à pêcher dans les meilleures conditions.

Les montages pour la pêche de roche sont méticuleux à réaliser, en particulier à bord du bateau. Mieux vaut les préparer à l’avance pour ne pas perdre de temps en action de pêche et changer sans remords les montages abîmés ou qui commencent à vriller. Si vous n’avez pas envie de passer des heures à réaliser des montages pour pêcher la soupe, on trouve aujourd’hui de très bons montages prêts à pêcher dans le commerce. La nouvelle gamme des montages NAPA notamment, se révèle bien adaptés pour la petite pêche de roche. Plus techniques, les nouveaux montages « Méditerranée » de chez Delalande vous permettront de pêcher à la manière des compétiteurs de pêche à soutenir (Montages mis au point par Francis Couzinet, membre du Team France de Pêche en Bateau).

5

Appâts pour pêcher la soupe : naturel ou l’artificiel, les nouvelles tendances

Glouton au possible les poissons de roche ne se montrent pas très regardants quant au menu proposé en bout de ligne. Par commodité, on pêche souvent la soupe avec des vers du commerce, esque dure et demi-dure qui sont des appâts efficaces et que l’on trouve en toute saison chez les détaillants du bord de mer. Ces vers présentent l’avantage de tenir peu de place, d’être peu salissants à bord et permettent de pêcher assez rapidement.

Au rayon des appâts naturels, la chair de moule donne aussi d’excellents résultats, mais elle est plus délicate à escher correctement qu’un simple ver. Pour sélectionner les plus beaux poissons, gros labre ou chapon, un morceau de tentacule de calamar attendrie au préalable peut vous réserver de belles surprises en joker sur le traînant du montage.

L’utilisation des vers artificiels qui était plutôt jusqu’alors confidentielle commence à se généraliser parmi les adeptes de la pêche des poissons de roche. Particulièrement efficace, la nouvelle génération d’appâts mer (Isome Power notamment) donne d’excellents résultats sur les poissons de soupe avec des performances équivalentes à celles des vers naturels. Par rapport aux vrais, ces nouveaux vers présentent l’avantage d’être beaucoup plus résistant sur l’hameçon et ils se conservent également plus longtemps dans leur pochette ou le bocal de conservation. Dans tous les cas, l’essentiel est de présenter une belle bouchée en adéquation parfaite avec le gabarit de l’hameçon dont la pointe doit être bien dégagée pour piquer le poisson à la touche.

© Top Fishing, T: 04 42 10 93 20 -  Avenue Albert Camus (Marines du Port) - 13960 Sausset-les-Pins (France) - N°Siret 40210676900010