Énorme pageot de plus de 2 kg pris au slow jig Daiwa !

Pageot #17

Nom scientifique : Pagellus erythrinus

Famille : Sparidae (sparidé)

Noms communs : Pageot, pageot commun, vrai pageot, pageot rose, pagel, pageau, pagei, paghielu, pageu, paragou, paragu, pageou, patjeu, patjel, etc.

Dernière mise à jour le 18 décembre 2018

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À savoir : Ne pas confondre avec la dorade rose !

Attention : en Atlantique, certains désignent  encore le pageot commun sous le nom de dorade rose – ce qui est une erreur puisque c’est l’appellation d’un tout autre poisson (Pagel-lus bogavero). Cette confusion vient certainement de la couleur dominante rose mais les deux poissons sont totalement différents. Avec son front très busqué, ses larges yeux, sa petite bouche très ramassée et sa tache noire juste derrière l’ouïe, la dorade rose n’a aucun rapport avec le pageot…à part le fait que ce soient tous deux des sparidés ! Pagellus bogavero vit également beaucoup plus profondément (jusqu’à 700 m) et réagit beaucoup moins bien aux leurres. Encore ici, méfiez-vous des appellations vernaculaires limitées à une région !

Cette dorade rose n’a aucun rapport avec le pageot commun

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Description

 Le pageot est un sparidé mesurant en moyenne entre 15 et 45 cm. Il peut néanmoins dépasser les 60 cm pour un poids maximal de plus de 3 kg. Il a alors plus de 20 ans ! Comme beaucoup de sparidés, son corps est ovale et comprimé latéralement. La mâchoire présente sur le devant des dents cardiformes acérées et des rangées de molaires puissantes à l’arrière. Sa tête est assez allongée vers l’avant avec un museau pointu. À l’instar des autres sparidés, il ne possède qu’une seule nageoire dorsale courant sur tout son dos. Ses nageoires pectorales sont très longues et atteignent le niveau de sa nageoire anale.
Sa caudale est fourche et bien développée – lui conférant une très grande puissance de nage. Sa teinte générale est rose argentée avec de beaux points bleus sur la partie supérieure du corps. Il est aisément reconnaissable par la tache rouge à l’arrière de son opercule.
Pageot commun (Pagellus erythrinus)

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Différencier le pageot du pagre

Pagre et pageots sont souvent confondus à cause de leur robe rose argentée. Ils sont pourtant faciles à distinguer ! Ainsi, on reconnait facilement le pageot par le bord supérieur de son opercule présentant une tache rouge sang et sa bouche assez pointue. De son coté, les extrémités des nageoires caudales du pagre sont blanches et son museau est plus court. Il faut savoir que le mot pagre venant du latin « Pagellus » (dérivé du grec Phagros) qui signifiait « poisson de mer » et qu’il associait donc de nombreuses espèces – dont le pageot et le pagre. Cette confusion ne date donc pas d’hier ! Vous noterez que l’origine latine pagellus se retrouve dans l’appellation provençale « Pagel » ou « Pageu »

Le pageot est facilement reconnaissable par la tache rouge derrière l’ouïe On distingue le pagre d’un pageot par les extrémités blanches de sa caudale

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Biotope et alimentation

Le pageot apprécie particulièrement les fonds meubles de type sablo vaseux ou détritiques mais on le trouve également sur des fonds rocheux. C’est un poisson démersal – c'est-à-dire qu’il vit et se nourrit sur le substrat. Cette espèce peut néanmoins remonter assez haut au dessus du fond pour chasser ses proies et couvrir beaucoup de terrain à la recherche de nourriture (espèce dite semi-pélagique). Ce sparidé vit assez profondément : jusqu’à prés de 200 m en Méditerranée et 300 m en Atlantique. Il est surtout rencontré dans des fonds compris entre 40 et 100 m. Le pageot est un poisson omnivore mais il est surtout carnivore. Il mange ainsi des invertébrés benthiques tels que des vers, des mollusques, des crustacés, etc. Il n’hésite pas à devenir un véritable prédateur et il attaque les poissons présentant des signes de faiblesse, les juvéniles, les céphalopodes (calamars, seiches, petits poulpes), etc. Le pageot aime les fonds meubles qu’ils n’hésitent pas à fouiller avec son museau à la recherche de petites proies comme le fait un poisson fouisseur.

A savoir : 
Le record de France du plus gros pageot a été enregistré par M. Jean-Louis Latxague à Saint-Jean de Luz avec un spécimen d’1,770 kg. Sachez néanmoins que les pageots dépassant ce poids ne sont pas si rares. Ainsi, sur de nombreuses photos de cet article, vous verrez des poissons dépassent souvent les 2 kg avec même un spécimen de plus de 2,4 kg pris au slow jig ! Sachez d’ailleurs que le record du monde IGFA All Tackle établi par Geoff Flores au Portugal le 16 mai 1996 est de 3,24 kg. Celui-ci sera par contre très difficile à battre !

Ce pageot de 2,4 kg pris au slow jig dépasse amplement le record de France !

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Les pageots sont surtout recherchés sur les fonds meubles

Où pêcher le pageot ?

Nous vous conseillons de cibler les pageots sur les substrats meubles de type sablo-vaseux, détritiques, coralligènes, graviers, etc. Grâce aux cartes nautiques (sédimentologiques), il sera facile de repérer ces spots. Une fois sur ces secteurs, le simple fait de faire taper votre leurre lourd (inchiku, madaï, slow jig) sur le fond vous fera connaitre la nature du substrat. Avec la tresse, un choc sec vous indique de la roche et, au contraire, un contact mou vous signale la présence de sable. Nous vous recommandons les secteurs sablo-vaseux aux abords de zones de roches ou d’herbiers car ils possèdent des fonds très riches que les pageots apprécient. 

Les poissons pris du bord sont généralement assez petits – les seules belles prises se faisant durant les beaux jours à la faveur de la nuit. Les individus plus âgés apprécient les plus grandes profondeurs. En fait, plus vous pêcherez profondément, et plus les pageots pris seront gros. Ainsi, nous vous conseillons de les rechercher dans des fonds supérieurs à 50 / 60 m. Pour cibler les plus beaux spécimens, des profondeurs plus importantes allant jusqu’à 140 / 150 m seront même recommandées. Dans les secteurs sablo-vaseux, tentez de rechercher la moindre variation de reliefs, même de quelques mètres à peine. Les bosses ou les déclivités peuvent ainsi « accrocher » un banc de pageots. Ils seront alors facilement repérables au sondeur dans cet environnement car peu d’autres espèces y vivent à part le merlu, le grondin-perlon, le pagre, etc. Une fois le premier poisson pris, refaites un dérive sur le même spot car il est alors facile de multiplier les prises. Sur un même secteur, il nous est ainsi arrivé de toucher plus d’une dizaine de pageots en peu de temps. Sachez que les bancs sont généralement constitués d’individus de même taille mais qu’il est parfois possible de toucher de plus gros poissons.

Réglementation : 
Selon l’arrêté du 29 janvier 2013, la taille minimale de capture du pageot est de 15 cm. De même, selon l’arrêté du 17 mai 2011, chaque prise devra « faire l’objet d’un marquage » Ce marquage consiste en l’ablation de la partie inférieure de la nageoire caudale. » Cette taille est ridiculement petite quand on sait que le pageot peut atteindre plus de 60 cm ! Sachant que ce poisson supporte très bien la remontée de grandes profondeurs, relâchez donc les individus trop petits (même au dessus de la taille légale) et ne conservez que les plus gros spécimens !

Le pageot réagit très bien aux leurres comme ici avec un madaï jig

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