pêche du bateau

Pêches fines bâteau #35

La pêche en mer en bateau est accessible à tous et offre des possibilités très variées en termes de techniques à mettre en œuvre et de poissons à capturer. Passionnante pour certains, amusante pour d’autres, la pêche en mer ne laisse personne indifférent et figure logiquement en tête des loisirs préférés des plaisanciers. Parmi eux, certains sont d’abord pêcheurs et plaisanciers ensuite par voie de conséquence (ils ont acheté un bateau pour aller à la pêche). Ce sont de véritables passionnés de pêche et vouent la totalité de leurs sorties en mer à leur sport favori. Les autres pratiquent la pêche d’une manière moins technique ou plus occasionnelle, pour son côté convivial, plaisant et ludique ou aussi, plus prosaïquement, dans l’espoir souvent exaucé de se constituer une belle soupe de roche ou une savoureuse friture de girelle.
 

Dernière mise à jour le 18 décembre 2018

Voir le catalogue

1

À la soupe

Très populaire, la pêche de la roche, à la canne ou à la palangrotte, séduit tout  aussi bien les pêcheurs chevronnés que les débutants et les enfants. En effet, les poissons de roche, multicolores comme on les appelle à Marseille, répondent toujours présents du printemps jusqu’à l’automne pour la plus grande joie des plaisanciers : Les girelles, les sarrans, rascasses et autres rouquiers ne sont pas bien difficiles à faire mordre.

À la belle saison, il suffit juste de pêcher en dérive ou au mouillage sur un secteur aux fonds rocheux à quelques encablures du bord pour emplir de jolis paniers et rêver sous le soleil à la savoureuse bouillabaisse du soir.

2

Les sparidés

Plus technique, la pêche des sparidés tels que les dorades, grises et royales, les pageots, les veirades les sars ou encore les pagres, se pratique au mouillage ou en dérive, avec des montages et des appâts similaires à ceux qu’on utilise du bord en surf ou à la calée. À l’automne, les pageots se recherchent en dérive selon une technique de prospection active qui se pratique canne en main : Une adaptation méridionale de la tirette à laquelle les pageots se montrent très réceptifs lorsqu’ils évoluent sur les gravières profondes (entre 30 et 70 mètres). C’est aussi la saison de la pêche à la pierre qui se pratique en automne et en hiver sur les tenues profondes des sparidés tels que la dorade royale, le pageot, le sar, la veirade, …

Cette technique de pêche d’aspect rudimentaire se révèle d’une efficacité inégalable (Le DVD Secrets de Sudistes N°2 tourné à Marseille est à voir absolument pour tout savoir sur la pêche à la pierre). Sur certains postes, vous n’aurez pas d’autres choix que de pêcher à la pierre si vous voulez prendre du poisson…

Les petits hameçons ronds sont au top pour les sparidés

3

Un circle hook est parfait pour le broumé léger

Le broumé

Un peu plus au large, aux abords des îles, des secs et des remontées rocheuses, ce sont les bonites qui mobilisent l’attention des pêcheurs plaisanciers au plus chaud de l’été. Accessibles aux plus petites embarcations (nombreux sont les « postes » localisés à moins de 6 milles nautiques des côtes ou d’un abri), les postes à bonites connaissent une affluence record pendant les périodes fastes. Traditionnelle dans le midi, la pêche au broumé est certainement la plus efficace pour se mesurer avec ces torpilles bleutées qui peuvent atteindre la dizaine de kilos et mesurer près d’un mètre…

Une fois le bateau mouillé et positionné dans le courant, on appelle les poissons par un amorçage à base de sardines broyées (le fameux broumé) qui se disperse lentement au fil des courants en présence, jusqu’à croiser la route d’un banc de bonite en maraude. Celles-ci profitant de l’aubaine remontent petit à petit le sillage de la manne providentielle pour aboutir au final sur les lignes tendues au préalable dans le courant.

C’est sur ce même principe, avec des sardines utilisées à la fois comme amorce et comme appât, qu’on recherche plus au large les thons rouges géants… Avec un matériel beaucoup plus imposant. En effet, les prises dépassent souvent les 150 kg. Inutile de préciser que la pêche des thons rouges au broumé ne s’improvise pas. Elle est d’ailleurs fortement réglementée depuis deux ans et il est indispensable d’être immatriculé pour pouvoir la pratiquer.

Un distributeur de broumé est une aide précieuse pour cette technique !

4

Denti à la traîne au Downrigger en Corse

La pêche en mer à la traîne

La pêche à la traîne permet également de se mesurer aux thonidés avec des leurres artificiels, mais les spécimens piqués selon cette technique sont généralement plus petits que les thons piqués à la sardine. Si les poissons sont plus petits que ceux qui sont recherchés au broumé, les prises par contre sont beaucoup plus nombreuses en pêchant à la traîne.

Pratiquée plus près des côtes avec un matériel adapté aux poissons en présence, la pêche à la traîne permet de s’adresser à  tous les poissons chasseurs : Les loups, les bonites, les maquereaux espagnols, les petites liches, les sévereaux et les oblades, les barracudas sont autant d’espèces qui se montrent en effet très réceptives vis-à-vis des leurres traînés derrière une embarcation.

Variantes plus techniques de la pêche à la traîne classique, les techniques de traîne profonde downrigger et pêche au monel, au vif ou au leurre connaissent un succès grandissant en France depuis une quinzaine d’année. Elles permettent de prospecter des zones inaccessibles en traîne classique mais aussi de toucher des poissons très sportifs tels que les liches, sérioles, les dentis, les pagres, les gros bars et les maigres pour ne citer que les poissons les plus couramment pêchés sur les côtes françaises. Émotions fortes garanties…

5

Les pêches par grande profondeur

Une autre forme de pêche connaît un succès indéniable et croissant depuis une quinzaine d’années. Il s’agit de la pêche par grande profondeur qui se pratique sur des fonds de 100 à 1000 m à l’aide de moulinets ou de treuils électriques pour faciliter la longue remontée de la ligne, qui plus est bien souvent lourdement garnie. C’est une pêche à l’appât classique qui se pratique avec des montages adaptés aux contraintes de la profondeur et au gabarit des poissons visés.

Très efficace à partir du moment où l’on connaît quelques postes intéressants, la pêche par grande profondeur permet d’explorer des secteurs vierges de toute pression de pêche et de s’adresser à des poissons inaccessibles autrement (dorades roses, cerniers, sabres, requins, …).

Montage pour pêcher la dorade rose en grande profondeur

6

Lancer de leurre

La pêche au lancer de leurre a connu une véritable explosion sur les côtes atlantiques et du nord depuis une quinzaine d’années également. On y traque assidûment le bar au leurre de surface ou au poisson nageur. En Méditerranée, la pêche au lancer depuis une embarcation n’a pas connu le même succès que chez les nordistes. C’est assez logique puisqu’il y a moins de loups en Méditerranée que de bars en Atlantique et que les premiers se révèlent dans les faits beaucoup plus difficiles à faire mordre que les seconds.

Pour s’éclater au lancer à partir d’un bateau en Méditerranée, on se focalisera plutôt sur les poissons bleus tels que les bonites ou les thons pour les plus courageux en privilégiant au plus possible le repérage et le suivi des chasses de poissons.

Un leurre souple en action

7

Un assist court évite les décrochages sur les jigs minnows

Les pêches au jig

Une autre forme de pêche au leurre connaît un succès fracassant en Méditerranée depuis 4 ou 5 ans. Il s’agit de la pêche au jig. Variante moderne de la pêche ancestrale à la dandine, cette technique a été complètement ré inventée par les pêcheurs du Japon. Elle consiste tout simplement à pêcher au leurre à la verticale, à l’aplomb du bateau. Contrairement au lancer de leurre ou à la pêche à la traîne où le leurre évolue sur le plan horizontal, le leurre travaille dans la verticalité du fond, jusqu’à la surface. Largement oubliée, cette forme de pêche remise au goût du jour à la fois sur le plan des techniques et du matériel a suscité un engouement phénoménal en Méditerranée.

D’abord septiques, les sudistes ont vite compris le potentiel hallucinant de la technique. Pratiquée sur un mode lourd au départ, avec des jigs métalliques longs et massifs, la pêche au jig a permis à de nombreux pêcheurs d’attraper régulièrement des poissons qu’ils ne prenaient pas d’habitude. Et quels poissons !!! Des sérioles, des liches, des dentis, des gros pagres, …

Piquer régulièrement des poissons qui dépassent les 10 kg qui plus est en pêchant au leurre… C’est un luxe qu’on croyait réservé aux pêcheurs voyageurs des tropiques mais qui se révélait d’un coup accessible et bien réel chez nous. Cela explique sans aucun doute le succès franc et massif que rencontre la pêche au jig à l’heure actuelle.Variantes de la version classique, on distingue désormais d’autre style de pêche au jig, devenue des techniques à part entières appelées Pêche au Madai ou Taî Jig et la Pêche Verticale. Sur le même principe d’une prospection verticale dans la couche d’eau, on pratique le Madai Jigging avec des ensembles légers et de petits leurres imitant des céphalopodes ou des petits poissons plutôt au raz du fond à la recherche de dentis, de pagres mais aussi de gros pageots, de chapons, …

La pêche verticale se pratique sur le même mode et dans le même esprit mais avec des leurres souples à têtes plombées qui remplacent ici les Maddaî Taî Jig et autres Inchiku. Ces leurres souples permettent de développer des actions de nage beaucoup plus élaborées que les précédents. Les pêcheurs s’éclatent donc à les faire nager et ils se révèlent des armes redoutables pour faire réagir les prédateurs les jours où les autres leurres ne semblent pas fonctionner.  Des techniques les plus anciennes perpétuées par tradition familiale ou amicale, aux techniques les plus modernes, la pêche en mer en bateau a de quoi ravir un maximum d’amateurs.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les eaux de la Méditerranée se montrent encore très poissonneuses... Pour qui sait pêcher… S’ils se révèlent parfois difficiles à piquer, les poissons brillent toutefois par leur diversité pour le plus grand plaisir des spécialistes et des amateurs. Bien conseillés et aussi bien équipés, il ne fait aucun doute que vous pourrez goûter à votre tour aux joies magiques et au plaisir si particulier de la pratique de la pêche en mer en bateau.

Voir le catalogue

Les sérioles sont très réactif à la pêche au Gomoku super jig !

© Top Fishing, T: 04 42 10 93 20 -  Avenue Albert Camus (Marines du Port) - 13960 Sausset-les-Pins (France) - N°Siret 40210676900010